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Alesia jacta est!

  • La Caborne à l'Ours par la Route des Combes

    Retour dans le Bois derrière Cornu, au départ de Chaux-des-Crotenay, pour un circuit autour de sa citadelle rocheuse et une quête de ses particularités proto-historiques et géologiques. Méprisée, quand elle n'est pas raillée, par l'archéologie officielle, certaines personnes, qualifiées et  respectables, considèrent pourtant que Chaux-des-Crotenay pourrait bien être un Stonehenge à la Française, tant elle regorge de mégalithes, de tumulus, de monuments à niches, de structures à la probable vocation sacrificielle, qu'on ne retrouve nulle part ailleurs, et, au final, de mystères. De là à y voir la grande métropole religieuse de toute la Celtique, il y a plusieurs pas que je ne me résoudrai pas à franchir sans mes chaussures de rando. Chaque visite s'apparente pourtant à un véritable jeu de piste et à une chasse au trésor, malheureusement souvent couronnée d'insuccès en l'absence d'un bon guide accompagnateur, faute de localisation précise sur le papier des structures recherchées. Mais cela reste toujours un émerveillement d'arpenter ce massif triangulaire cerné par des gorges infranchissables et de ressentir le potentiel sacré du calcaire jurassien. Et on ne parle même pas d'Alésia! De façon plus simple et prosaïque, on pourra se contenter du plaisir de l'effort, de la beauté des paysages et du panorama offert par les différents belvédères sur les monts avoisinants.

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  • À la recherche de La Grande Fosse

    C'est (re)devenu une obsession, depuis que j'ai repris goût à Alésia, de trouver cette fameuse Grande Fosse, réputée être, pour Danielle Porte, un véritable temple qui impressionne tous ceux et toutes celles qui la découvrent. Les  indications fournies dans son Alésia, Citadelle jurassienne, paru en 2000 aux Éditions Cabedita, ne me paraissent pas très claires, et près de 15 ans après mes premières recherches, j'ai encore fait chou blanc. Mais, une balade dans le Bois derrière Cornu n'est jamais inutile, tant on peut ressentir de vibrations liées à la magie de l'endroit et découvrir des choses qu'on ne cherchait même pas. La prochaine fois sera la bonne, j'en suis sûr.

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  • Le Bois derrière Cornu par les Gyps de Syam

    Les Gyps (ou Gyts ou Gits, c'est selon) de Syam sont des mammelons rocheux et forestiers qui dominent la plaine de Syam, petit village jurassien d'une grande richesse patrimoniale, historique, géographique et géologique (anciennes forges, villa palladienne, confluent de la Saine et de l'Ain, Roche des Sarrasins et candidature déclarée au siège de la bataille d'Alésia, qui, comme d'aucuns ne veulent pas le savoir, s'est bel et bien tenue dans les montagnes du Jura). Ils constitueraient la citadelle (arx en latin) de la grande métropole religieuse de toute la Celtique, d'où Vercingétorix a toisé Jules César et où la statue monumentale d'Alise, consacrant le Chef gaulois, mériterait de trôner. Pour qui voudrait faire abstraction de l'Histoire, le site reste un fabuleux terrain de jeu pour randonneur et randonneuse en quête de sensations pédestres et sylvestres. 

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  • La Grange d'Aufferin et la Roche des Sarrasins par la Source intermittente

    Petite boucle hivernale autour de Syam, au départ du Parking des Taillets, en rive droite de Saine, pour découvrir la Source intermittente, qui, lorsqu'elle est bien cadencée, ne coule que toutes les 7 minutes, avant de remonter vers le Camp Nord en contournant les praerupta, un peu trop abrupts pour moi, pour rendre visite au vénérable Gros Chêne de la Grange d'Aufferin et à l'impressionnant mur militaire, afin de vérifier qu'ils sont toujours debout, puis de regagner le village de Syam en passant sous l'impressionnante arche de la Roche des Sarrasins et finir en traversant le Camp de César au niveau de la plaine de 3000 pas.

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  • Le Camp Nord

    Le voilà, ce fameux mur militaire, qui délimite une bonne partie du secteur de la Grange d'Aufferin. J'ai suivi des murs tout l'après-midi. Une grande partie de la portion du Camp est parfaitement circonscrite, épousant les lignes de terrain. Les clôtures barbelées n'ont, en général, fait que suivre les murs, mais il faudrait être de particulière mauvaise foi pour penser que ces murs puissent être des délimitations de parcelle.
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    Notamment le mur militaire, situé en plein bois, dont la largeur est impressionnante!


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    L'effondrement est récent, volontaire je dirais, afin d'évaluer la construction du mur. Mais ce n'est pas moi! ::D


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    Le gros chêne de la Grange d'Aufferin, qui, paraît-il est en train de rendre l'âme. Quelques branches semblent encore vivaces! Tout le monde espère...

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    L'extrémité Nord-Est du camp. A gauche, le "fastigium" (la falaise). Cette extrémité digitée est en terrasse, surplombant la combe de Crans. Ne pas l'avoir investie signifiait, pour les Romains, l'absence de contrôle sur ce qu'il se passait dans la Combe. Au milieu du champ, tout au bout, dans un bosquet, on devine ce qui doit être une base de tour.
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    Visite fort instructive, donc. Les traces supposées de ce qui doit bien être un camp militaire existent à l'endroit où on les attend. Quel autre site séquane potentiel (Alise, on en parle même pas!) peut proposer des preuves aussi concrètes sur le terrain?

    Olif

  • Le menhir du désert

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    L'un des plus beaux menhirs du site de Chaux, au lieu-dit Le Désert. Je le recherchais activement, mais je suis en fait tombé dessus un peu par hasard! Car il n'est ni très grand, ni très visible dans les hautes herbes.


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    Un mégalithe particulièrement expressif! 

    Olif 

  • Séquanes contre Eduens, la deuxième bataille d’Alésia !

    Si l’on en croit Alambix, l’aubergiste arverne qui fait visiter le Massif Central à Astérix, dans Le Bouclier Arverne (Editions Albert René) : «  Ch’est quoi Alégia ? Hmm ??? Qu’eche que vous lui voulez à Alégia ? Nous ne chavons pas où ch’est Alégia ! »

    « Regrettable chauvinisme » qui fait que, de nos jours, on ne soit pas encore à même d’avoir toutes les certitudes possibles quant à la localisation précise de cette défaite aux lourdes conséquences pour l‘avenir de la Gaule. Séquanes contre Eduens, archéologie officielle contre dissidents, la controverse bat son plein ! Ceci dit, Alésia n‘est pas la seule à être sur la sellette, de nombreux autres sites célèbres font l‘objet d‘une remise en question : Gergovie, en premier lieu, mais aussi Bibracte, Uxellodunum, Avaricum et même Lutèce, que l’on prend plaisir à imaginer autour de l’Île de la Cité et qui risque fort de se retrouver à Nanterre un jour ou l’autre !

    Mais revenons à l’Alésia des Mandubiens (Alesia Mandubiorum), située de façon officielle à Alise Sainte Reine, en Côte d’or, depuis le règne de Napoléon III, et qui n’a finalement que peu de chance de se trouver véritablement à cet endroit, géographiquement trop à l’Ouest et à l’écart de l’itinéraire le plus plausible qu’aurait pu emprunter Jules César pour regagner le province des Allobroges depuis le Pays des Lingons. Dans ce cas de figure, passage quasi obligé pour l’armée romaine en Séquanie, c’est-à-dire dans l’antique Comté, où plusieurs sites ont fait depuis longtemps acte de candidature. Alaise, tout d’abord, le plus ancien, situé dans le Doubs, en concurrence directe avec Alise du temps de Napoléon III. Et puis Salins (dans le Jura), Izernore (dans l’Ain), Chaux des Crotenay (dans le Jura), Eternoz et Pont-de-Roide (dans le Doubs) pour ne citer que les principaux et les moins fantaisistes. Certaines de ces localisations ont constitué un solide dossier et ont de remarquables atouts à faire valoir. Méthodologie objective dans l’identification du lieu de la bataille, concordance quasi parfaite avec le texte de César, grandeur du site qui rend hommage au statut de grand chef de guerre de Vercingétorix, repérage en surface des principaux endroits à fouiller, dans l’attente d’éventuelles autorisations, présence de nombreux vestiges proto-historiques en conformité avec le statut de la cité d’Alésia, « métropole religieuse de toute la Celtique », tout laisse à penser que le véritable lieu de la bataille d’Alésia ne se situe pas à Alise, mais bel et bien quelque part dans les monts du Jura. Sans prendre parti de façon objective, parce que tout cela reste pour l’instant du domaine de l’intime conviction malgré le faisceau d’éléments qui s’accumulent et convergent en faveur d’un site bien précis.

    Les principaux points de discorde portant sur l’interprétation et/ou la traduction du texte originel de César, nous nous garderons bien d’émettre un avis autorisé qui sortirait du cadre de nos compétences mais formulons un vœu : rendons aux Séquanes la victoire qui appartient à César ! Pour la plus grande gloire de la Franche-Comté. Et également en l’honneur de Vercingétorix, ce grand chef gaulois qui n’aura plus à rougir de cette défaite, incombant plus à la fatalité et à d’improbables retournements de situation qu’à ses qualités de guerrier !

    Pour permettre à chacun de se forger un avis sur la question, voici les principaux sites à consulter :

    • sur Alésia à Alise :

    http://www.alesia.com/

    • sur Alesia à Chaux des Crotenay

    http://www.alesiajura.fr/

    • Sur Gergovie :

    http://www.gergovie.fr/index.html

    Olif

    P.S.: ce blog, actuellement composé d'anciens billets écrits sur le sujet, est finalement destiné à faire la promotion du site de Chaux-Syam, objectivement le plus concordant avec les écrits de César. Je suppose que le lecteur attentif l'aura compris.

     

  • A l'assaut d'Alésia (3): la chasse aux mégalithes

    Retour à l'Alesia Mandubiorum, la vraie, la jurassienne, cela faisait longtemps! La colline oùAlesia soufflait l'esprit, si l'on en croit Danielle Porte, auteur de l'ouvrage de référence qui guide régulièrement mes pas du côté de La Chaux des Crotenay. L'esprit soufflait fort sur la citadelle jurassienne, en cette belle après-midi de décembre. Un esprit glacé, venu du Nord, s'insinuant par les trous de nez et les oreilles, une bise noire anticyclonique qui a nettoyé le ciel et préparé le sol à recevoir la véritable première neige que l'on espère prochaine. Celle qui blanchit les pâturages pour plusieurs mois et permet la pratique des sports de glisse, nordiques ou alpins. De cheval! Non, pardon! Des Vosges!

    Depuis cet été, j'avais une revanche à prendre sur les mégalithes, qui s'étaient dérobés à ma vue dans le bois derrière Cornu. L'occasion était trop belle de retourner sur le plateau de La Chaux. En écoutant à fond dans la voiture The Washing Machine Cie, du Blues and Roll fromager du Frasnois, pays des lacs et des cascades, à une encâblure d'Alesia. Une voix qui réchauffe les oreilles, celle d'Amandine, et un harmonica monté sur ressorts, que vous ne pourrez apprécier à sa juste valeur si vous avez coupé le son de votre PC.


    Ayant effectué quelques repérages en douce et au préalable, je savais où garer ma voiture pour sortir de l'antique Cité par la grande porte, en longer les murs cyclopéens avant de pénétrer au coeur de la Basilique de la cote 801, véritable coeur cultuel  de la métropole celtique. Non sans avoir salué comme il se doit la Déesse Alésia, gardienne et protectrice de la Cité, qui symbolise le passage.

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    Alesia_001_1Après avoir descendu le chemin des Ânes, en tout bien tout honneur, et longé le superbe mur cyclopéen et ci-dessus, on arrive à proximité du hameau de Cornu. A Mi-Chemin, une petite soif! Un Carignan majoritaire de la Liquière, commercialisé en vin de table, gourmand, croquant, déssoiffant! Un beau vin de copains à tout petit prix. Dans mes rêves, bien sûr, car Il n'y en avait pas dans la gourde!

    En pénétrant dans l'enceinte de ce que les spécialistes de la question ont nommé "Basilique", du fait de son emplacement central et de sa richesse en sites cultuels et sacrificiels, on ne peut que s'extasier devant la beauté de ces pierres séculaires que l'on pourrait croire taillées par Obélix. Un menhir-sanglier, voilà qui aurait pu l'inspirer! A défaut d'avoir pu le manger!

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    De retour à la maison, comme si je n'en avais pas encore eu assez, j'ai cru vouloir ouvrir une Imgp2416_1 bouteille de Fitou 2000 du Domaine Bertrand-Bergé. Les Mégalithes, qu'elle s'appelle, en principe c'est très bon et cela aurait conclu avec brio cette petite virée celtique et proto-historique. Totalement bouchonnés, qu'ils étaient, mes Mégalithes! Du coup, j'en profite pour glisser encore une image de menhir-boule, histoire de ne pas trop les avoir.


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    Olif

  • A l'assaut d'Alésia (2): une pincée de Celte!


    Un temps appréciable s'étant réinstallé sur le massif du Jura, pas de temps à perdre, pour profiter deCharlotte cette après-midi de repos. Repas frugal et en dessert, pour la route, de la Charlotte! Aérienne, pulpeuse, divine, reçue 5:5/5. Une voix gracile, tendue, sur le fil, une musique et des arrangements particulièrement harmonieux, mélodiques et élégants! Le grand Serge doit en frétiller d'aise! Jane aussi, il y a quand même comme une petite filiation dans la voix! Et un piano digne d'Alladin Sane dans Everything I cannot see! Que du bonheur, sans aucune concession à la facilité!

    Direction: Alesia! Pour prendre une nouvelle fois d'assaut les Gyts de Syam! Carte IGN n° 3326ET à l'appui, afin de ne pas se perdre dans le Bois derrière Cornu!

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    La grande force de la théorie alésienne jurassienne d' André Berthier, c'est que, si la description précise du site incombe bien à Jules César lors de la Guerre des Gaules, l'Alésia Mandubiorum existait bien avant lui, évoquée antérieurement par Diodore de Sicile comme la "métropole religieuse de toute la Celtique", et dont la construction est attribuée à Hercule lui-même, bien avant qu'il ne joue par désoeuvrement les faire-valoir de Pif le chien! D'où l'existence inévitable de murs de type cyclopéen, visibles d'un seul oeil, et surtout de monuments religieux et cultuels qui corroboreraient l'importance de la cité! Et qu'est-ce qu'on trouve, à Cornu et dans le Bois derrière Cornu, sur le plateau de La Chaux des Crotenay, en direction des Gyts de Syam, hein?  Si vous voulez du culte, vous allez être servis! Des menhirs, des mégalithes, des tombeaux, des tumulus, des lieux sacrificiels, des monuments, des sanctuaires! Tout cela étudié dans les moindres détails par des spécialistes! Enfin, vous auriez pu être servis! Parce que je me suis légèrement fourvoyé dans mon itinéraire, pourtant savamment étudié. Malgré l'aide du précieux livre de Danielle Porte: Alésia, Citadelle jurassienne, paru aux Editions Cabédita, les Celtes, je ne les ai pas vraiment rencontrés. Tout au plus leur réincarnation saisonnière, au nom déformé par un fort accent jurassien: juste une poignée de "celpes", cueillis derrière l'étang des Perchettes. Où je suis arrivé après m'être fourvoyé dans l'ascension occidendale des Gîts de Syam, m'obligeant de nouveau à jouer les chamois téméraires malgré mon âge et maAlesia_bis_010 condition respectables. J'ai quand même réussi à grimper sur le toit de la Grande Cheminée, une grotte à ciel ouvert déjà visitée à l'âge du Bronze. Puis, après Alesia_bis_021_1 quelques kilomètres à contresens par erreur, j'ai finalement retrouvé ma voiture en bordure de Saine au terme d'une marche de 3 heures,  revigorante mais éprouvante.

    De retour à la maison, pour avoir couru après tous ces mégalithes, j'ai bu des méga-litres! DuAlesia_bis_027 Perrier, d'abord, à la bulle qui dégomme, et puis, pour terminer la soif, un Mâcon Chaintré 2002 de L'Ancestra, désaltérant, frais, admirablement constitué. En accompagnement de ces jeunes "celpes"sacrés, ramassés sur "la colline où soufflait l'esprit", juste poêlés "nature" à l'huile d'olive. Ah! Si! j'oubliais! Avec une pincée de selte!

    Olif