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Le siège d'Alesia

  • Le Camp Nord

    Le voilà, ce fameux mur militaire, qui délimite une bonne partie du secteur de la Grange d'Aufferin. J'ai suivi des murs tout l'après-midi. Une grande partie de la portion du Camp est parfaitement circonscrite, épousant les lignes de terrain. Les clôtures barbelées n'ont, en général, fait que suivre les murs, mais il faudrait être de particulière mauvaise foi pour penser que ces murs puissent être des délimitations de parcelle.
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    Notamment le mur militaire, situé en plein bois, dont la largeur est impressionnante!


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    L'effondrement est récent, volontaire je dirais, afin d'évaluer la construction du mur. Mais ce n'est pas moi! ::D


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    Le gros chêne de la Grange d'Aufferin, qui, paraît-il est en train de rendre l'âme. Quelques branches semblent encore vivaces! Tout le monde espère...

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    L'extrémité Nord-Est du camp. A gauche, le "fastigium" (la falaise). Cette extrémité digitée est en terrasse, surplombant la combe de Crans. Ne pas l'avoir investie signifiait, pour les Romains, l'absence de contrôle sur ce qu'il se passait dans la Combe. Au milieu du champ, tout au bout, dans un bosquet, on devine ce qui doit être une base de tour.
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    Visite fort instructive, donc. Les traces supposées de ce qui doit bien être un camp militaire existent à l'endroit où on les attend. Quel autre site séquane potentiel (Alise, on en parle même pas!) peut proposer des preuves aussi concrètes sur le terrain?

    Olif

  • Séquanes contre Eduens, la deuxième bataille d’Alésia !

    Si l’on en croit Alambix, l’aubergiste arverne qui fait visiter le Massif Central à Astérix, dans Le Bouclier Arverne (Editions Albert René) : «  Ch’est quoi Alégia ? Hmm ??? Qu’eche que vous lui voulez à Alégia ? Nous ne chavons pas où ch’est Alégia ! »

    « Regrettable chauvinisme » qui fait que, de nos jours, on ne soit pas encore à même d’avoir toutes les certitudes possibles quant à la localisation précise de cette défaite aux lourdes conséquences pour l‘avenir de la Gaule. Séquanes contre Eduens, archéologie officielle contre dissidents, la controverse bat son plein ! Ceci dit, Alésia n‘est pas la seule à être sur la sellette, de nombreux autres sites célèbres font l‘objet d‘une remise en question : Gergovie, en premier lieu, mais aussi Bibracte, Uxellodunum, Avaricum et même Lutèce, que l’on prend plaisir à imaginer autour de l’Île de la Cité et qui risque fort de se retrouver à Nanterre un jour ou l’autre !

    Mais revenons à l’Alésia des Mandubiens (Alesia Mandubiorum), située de façon officielle à Alise Sainte Reine, en Côte d’or, depuis le règne de Napoléon III, et qui n’a finalement que peu de chance de se trouver véritablement à cet endroit, géographiquement trop à l’Ouest et à l’écart de l’itinéraire le plus plausible qu’aurait pu emprunter Jules César pour regagner le province des Allobroges depuis le Pays des Lingons. Dans ce cas de figure, passage quasi obligé pour l’armée romaine en Séquanie, c’est-à-dire dans l’antique Comté, où plusieurs sites ont fait depuis longtemps acte de candidature. Alaise, tout d’abord, le plus ancien, situé dans le Doubs, en concurrence directe avec Alise du temps de Napoléon III. Et puis Salins (dans le Jura), Izernore (dans l’Ain), Chaux des Crotenay (dans le Jura), Eternoz et Pont-de-Roide (dans le Doubs) pour ne citer que les principaux et les moins fantaisistes. Certaines de ces localisations ont constitué un solide dossier et ont de remarquables atouts à faire valoir. Méthodologie objective dans l’identification du lieu de la bataille, concordance quasi parfaite avec le texte de César, grandeur du site qui rend hommage au statut de grand chef de guerre de Vercingétorix, repérage en surface des principaux endroits à fouiller, dans l’attente d’éventuelles autorisations, présence de nombreux vestiges proto-historiques en conformité avec le statut de la cité d’Alésia, « métropole religieuse de toute la Celtique », tout laisse à penser que le véritable lieu de la bataille d’Alésia ne se situe pas à Alise, mais bel et bien quelque part dans les monts du Jura. Sans prendre parti de façon objective, parce que tout cela reste pour l’instant du domaine de l’intime conviction malgré le faisceau d’éléments qui s’accumulent et convergent en faveur d’un site bien précis.

    Les principaux points de discorde portant sur l’interprétation et/ou la traduction du texte originel de César, nous nous garderons bien d’émettre un avis autorisé qui sortirait du cadre de nos compétences mais formulons un vœu : rendons aux Séquanes la victoire qui appartient à César ! Pour la plus grande gloire de la Franche-Comté. Et également en l’honneur de Vercingétorix, ce grand chef gaulois qui n’aura plus à rougir de cette défaite, incombant plus à la fatalité et à d’improbables retournements de situation qu’à ses qualités de guerrier !

    Pour permettre à chacun de se forger un avis sur la question, voici les principaux sites à consulter :

    • sur Alésia à Alise :

    http://www.alesia.com/

    • sur Alesia à Chaux des Crotenay

    http://www.alesiajura.fr/

    • Sur Gergovie :

    http://www.gergovie.fr/index.html

    Olif

    P.S.: ce blog, actuellement composé d'anciens billets écrits sur le sujet, est finalement destiné à faire la promotion du site de Chaux-Syam, objectivement le plus concordant avec les écrits de César. Je suppose que le lecteur attentif l'aura compris.